Atlas des bifurcations
festival
22 octobre 2021 → 24 octobre 2021
avec :
Léna Balaud, philosophe et ingénieur agronome, Ludivine Bantigny, historienne, Arno Bertina, écrivain, Romain Bertrand, historien, Alexandre Gefen, théoricien de la littérature, Diego Landivar, économiste, Eric Lecerf, philosophe, Noémi Lefebvre, écrivaine, poète, microsillons, Marianne Guarino-Huet & Olivier Desvoignes, artistes, Yann Moulier-Boutang, philosophe et économiste, James Noël, poète, Bertrand Ogilvie, philosophe, Frank Smith, poète, Sophie Wahnich, historienne.
Ainsi qu’en distanciel et invités par Eric Lecerf & Bertrand Ogilvie : Alexander Neumann, sociologue, Silvana Rabinovich, philosophe, Frédéric Rambeau, philosophe.
Et avec les films de Ursula Biemann (Suisse), Marwa Arsanios (Liban), Pauline Julier (Suisse), Mikhail Karikis (Grèce), Jumana Manna (Palestine), Alexander Hick (Allemagne), Malena Szlam (Chili)
Direction artistique : Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós
« Nos vies ont été bouleversées en 2020 et 2021. Nous ressentons le besoin d’échanger, de partager, de réfléchir ensemble, au cœur de nos temps intranquilles, aux lignes de fuite de notre présent, ce qui nous fera porter des projets et des espoirs collectivement. Après cette année troublée, l’édition 2021 cherchera à dresser un atlas des bifurcations écologiques, sociales, artistiques.
En 2020, nos vies se sont arrêtées. Profitant de cet arrêt, de nombreuses voix se sont élevées pour transformer cette suspension en un moment de bifurcation, de reconstruction d’une autre diplomatie avec le vivant, pour redonner priorité aux « communs », changer le travail, l’entrelacement entre ville et nature, redéfinir la production nécessaire, non contingente, selon des critères sociaux, culturels, écologiques. A l’unisson de ce qui s’est joué dans les autres champs de la pensée contemporaine durant la crise du Covid-19, nombre d’acteurs du monde de l’art sont enclins aujourd’hui à faire bifurquer les institutions de l’art, à partir de cette suspension de la production du monde de l’art, pour en réimaginer, d’abord, de nouveaux modèles d’institutions qui résisteraient à la logique de l’accumulation, émettant l’idée que la crise actuelle pourrait être utilisée comme une opportunité de provoquer une seconde révolution conceptuelle dans l’art autant que sa « décarbonisation » dans tous les sens du terme, une décarbonisation qui prendrait en considération l’empreinte écologique de ses programmes et structures et sur un plan plus théorique, reviendrait à « décarboniser » les imaginaires sur lesquels la modernité a été fondée, ce que le théoricien Jaime Vindel a appelé une « esthétique fossile ».
L’édition 2021 du festival se construira à partir d’une enquête-atlas des bifurcations. Nous inviterons des artistes, écrivains, poètes, philosophes, historiens, économistes, pédagogues, agriculteurs, qui par leur manière de produire, pourraient nous éclairer dans ces bifurcations futures. Si certains des événements auxquels nous assistons (bouleversements climatiques, des modes de vie, mutations macro-économiques, reconfigurations de l’idée du collectif ou de la communauté) nous échappent par leur échelle, c’est par le déploiement de nouvelles formes de représentation que l’on peut espérer mieux les appréhender et les faire bifurquer. En mettant en « atlas » autrement le monde et la sensibilité écologique et esthétique contemporaine, il s’agit de réenvisager de possibles visions du monde. »
Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós
Programme complet sur www.diephaven.org
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selon les lieux d'accueil (Musée de Dieppe, DSN...)