Tout se retrouve à l’endroit où on l’a laissé. Comment oublier ce mystère où tout se créé, se transforme, disparaît, renaît, se retransforme ? Et ce dans une dynamique exponentielle, brassant sans cesse biologie, matière, pensée, magie, survie, angoisse. À ce moment-là, les choses deviennent bien plus complexes, enrichies, car analysées, comparées. Cette sensation d’avoir vécu et de vivre encore permet d’appréhender la réalité sous un filtre nouveau tout en poursuivant l’acte instantané et presque automatisé par notre faculté de mémorisation. Il y a bien une quête, celle de la compréhension se caractérisant par d’incessantes analogies produites par notre cerveau. Tout ce qui est nouveau est soumis à la comparaison. Ce qui échappe à la connaissance devient matière hallucinatoire échappant donc aussi à notre propre réalité. Voilà le moment où l’acte créatif devient nécessaire. La vérité se prouve par l’acte de créer. Le seul dialogue honnête possible est celui de la proposition. On peut vivre en oubliant sa condition d’ignorance absolue. Mais il est bon de se rappeler cette énigme où finalement, tout se lie et se comprend.