Édith Longuet-Allerme construit ses recherches dans un voyage qu’elle mène à travers le monde. Elle se déplace d’espace en espace en quête de l’imperçu, de l’infinitésimal dans une réflexion sur la résistance fragile. Elle explore l’univers poétique et silencieux des lieux qu’elle traverse, de ces zones de passages et d’errance. « Pour cette subtilité de l’in-vu des choses les plus fondatrices de notre perception, l’artiste n’hésite pas à se mettre en danger avec les matières. Elle les expérimente et c’est cette expérience dont l’œuvre témoigne contre la maîtrise quelconque d’un résultat vis-à-vis de leur approche.1». Par sa mobilité discrète et gracile, le végétal est devenu l’un de ses matériaux d’exploration. Ses mouvements aveugles comme insaisissables forment la genèse d’un travail qu’elle met en place dans un jardin d’expérimentations au caractère délicat. « Les œuvres d’Édith Longuet-Allerme ne représentent pas. Si elles ont une figure, c’est celle de l’œuvre témoin de l’instantané de son surgi qu’une subtile manière de le percevoir fait vivre de toute éternité dans l’enfance de notre regard.2 ».