Nour Asalia se consacre à la pratique artistique ainsi qu’à la théorie de l’art. Ses recherches universitaires portent sur la fragilité et ses diverses manifestations dans la sculpture. Pour Asalia, elle désigne à la fois les circonstances de l’œuvre que l’œuvre elle-même, que ce soit en termes de matériaux, de sujets ou de concepts. D’un point de vue esthétique, l’artiste travaille sur celle du corps fragmenté, s’inspirant de son enfance auprès d’un père taxidermiste et de la violence qui depuis dix ans domine la Syrie, son pays d’origine. Aussi, elle s’intéresse aux personnes en situation de fragilité comme les femmes dans certaines sociétés ou les malvoyant·e·s privé·e·s de la perception classique de l’art. Ne se limitant pas à des pratiques ou des matériaux spécifiques, Nour Asalia fait usage de papiers cassants, de résine, d’argile, de fil, etc. En puisant au cœur de sa vie intime, elle travaille également avec des dessins, des collages et des carnets. À travers l’art et la recherche, Asalia tente de monter la possibilité de coexister avec la fragilité et de la transformer en méthode artistique au point où elle en devient une force.