Par une approche minimale et discrète, le travail d’Evelise Millet souligne certaines formes de vulnérabilité en tension avec l’idée de résistance. L’empreinte, les espaces liminaux, le dessin, la marche sont des manières de regarder, d’approcher le monde par le détail, la lenteur et l’impermanence.
Le déplacement est fondamental dans sa pratique. Le territoire est souvent source, moyen et objet du travail artistique. Il y a l’intention de se laisser traverser et transformer par lui comme il peut l’être par nous.
Le désir de déplacer l’espace de travail sur le terrain, en milieu rural ou urbain, a donné lieu à des actions concrètes et l’expérimentation de gestes nouveaux.
L’intérêt pour le processus et les formes de la recherche se déploie d’une manière poreuse entre œuvre et documentation. L’édition et les formes imprimées sont des espaces où s’approfondit son rapport au montage et à la construction de l’image en explorant la page, la feuille, le façonnage et la diffusion.