Alice Baude s’intéresse à la poésie en tant que pratique littéraire, sonore, plastique et sociale. Elle entend par poésie ce devant quoi « quelque chose en nous se réanime, se souvient qu’il désire, qu’il est avide d’invention, de rêve, de courage.1» Ses œuvres sont le fruit d’un processus de création souvent in-situ et fréquemment en contact direct avec les habitant·e·s. L’artiste explore le poétique par des gestes, des objets, des installations souvent participatives. Au cœur de sa démarche s’intriquent les notions d’immatériel, de convivialité, d’éphémère et de générosité. Elle travaille notamment sur la manière de créer des espaces intimes dans l’espace public, à inventer des situations qui invitent à l’émerveillement, au partage par la parole. La relation à l’éphémère, à la fragilité et la délicatesse de la poésie lui importent. Ses recherches se dirigent avec, pour et autour de l’engagement. La (ré)invention d’espaces et d’états d’être au monde s’impliquent dans des expériences de langage.