Anya Tikhomirova résume sa démarche en empruntant cette pensée à l’écrivain-voyageur Sylvain Tesson : « Fouiller l’anecdotique pour traquer l’universel ». Elle passe de la sphère publique, sociale, à la sphère privée, intime, autobiographique. Elle voyage, fréquente le monde, l’observe, interagit, puis se retire en elle-même. Elle crée des passages aux frontières perméables ; passe du document sensible, tourné vers le monde, à une réflexion plus introspective, chaque approche nourrissant l’autre. Artiste transdisciplinaire, son travail est éclectique mais le terrain qu’elle explore est toujours celui du vivant et de son expérience. Ayant aujourd’hui choisi de vivre entre la France et le Costa Rica, sa rencontre avec ce pays a modifié son approche du monde et son travail : moins directement orienté vers la figure humaine et le document, elle développe une recherche plastique en lien avec son lieu de vie et les réflexions qu’il lui impose.